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Fermer Les prédateurs des abeilles
Fermer Qui perturbent la vie des colonies Article de C. Cohen, Président de l'A.D.A.I.F

 

Les prédateurs des Abeilles

Sphinx_a_tete_de_mort.jpg


Le « sphinx atropos », appelé aussi « sphinx tête de mort » en raison d’une marque caractéristique rappelant la forme d'une tête de mort sur la partie dorsale du thorax. Gros papillon de nuit qui entre dans les ruches pour se gaver de miel. Souvent ayant pris du volume, il éprouve des difficultés pour ressortir.

Polistes_sp_femelle.jpg



Le « philanthe apivore » est la seule guêpe solitaire à exclusivement chasser des abeilles.  La femelle fécondée chasse les abeilles sauvages ou domestiques en les paralysant, pour les donner à ses larves comme nourriture.



Araneus_diadematus_Gartenkreuzspinne_mit_Wespe.jpg



Certaines araignées,comme « l’épeire diadème», dévorent les abeilles qui se prennent dans sa toile   Le «thomisus onustus» et le«thomisus rotundatus», toutes deux araignées crabes, à l’affut dans les fleurs, attrapent les abeilles et autres insectes quand ils viennent butiner.

 

Mante_religieuse.jpg


La « mante religieuse» également appelée
« Prie-Dieu»,consomme quelques abeilles.

clairon-des-abeilles.jpg

Le « clairon des abeilles » appelé aussi
« loup des abeilles». Sa larve se développe
dans les ruches mal entretenues, dans les nids d’abeilles
solitaires, ou les colonies sauvages où elle se nourrit de larves. 
Elle peut faire de gros dégâts.

cetoine_doree.gif



On peut citer aussi le «cétoine» ou «scarabée», qui aime le miel.  dermestre.jpg


Le « dermeste», friand de lard s’attaque quelquefois à la cire,
le «mutila europea» parasite des colonies.


fourmis.jpg

Les «fourmis» sont souvent présentes dans les chapeaux de ruche, 
mais la cohabitation ne semble pas gêner les abeilles. 
Dans les mielleries, elles consomment le miel sur le sol mal nettoyé,
mais elles sont très gênantes si elles arrivent à entrer 
dans les récipients mal clos contenant du miel.

Vespa_crabo.jpg

Les «guêpes ». De nombreuses espèces dont  la guêpe commune, la guêpe germanique et le frelon «vespa crabo» sont les plus connues. 

Ces guêpes rôdent autour des ruches. Elles coupent les abeilles en deux et partent avec l’abdomen pour nourrir le couvain. Elles n’attrapent souvent que les abeilles en fin de vie et ne causent pas de dommage grave aux colonies. 

Tous ces insectes cohabitent depuis tellement longtemps avec les abeilles qu’un équilibre s’est installé qui permet à chacun de vivre sans problèmes.

Il faut absolument lire les «Souvenirs entomologiques» de Jean Henri FABRE  (1823 - 1915) qui ont été traduits dans quinze langues. Ces récits passionnants,  bien écrits, sont très faciles à lire. Homme de sciences, humaniste, naturaliste, entomologiste éminent, c’était également un écrivain passionné de nature et un poète. 

A titre anecdotique, on peut citer dans le règne végétal :

setaire_verticillee_plantule_gde.jpg

La « sétaire verticillée ou accroche-abeille ». C’est une graminée qui englue les insectes parfois les abeilles, dans un liquide visqueux qu’elle secrète.


dionee.jpeg

Citons aussi les plantes carnivores, la «drosera», et la «dionée gobe-mouche» qui littéralement mangent les insectes qui se posent sur leurs feuilles.
 




Et dans le reste du monde animal : 
hirondelle.jpeg
 
Les oiseaux, insectivores comme les hirondelles les attrapent en vol.
pivert.jpg




L’hiver, les piverts font des trous dans les ruches et se nourrissent des abeilles. Le froid amené par ces trous achève de tuer la colonie.


ours.jpeg
Les «ours» très friands de miel, font de gros dégâts dans les ruchers. Ils ne sont pas dérangés par les piqûres !!!





musaraigne.jpg

Également l’hiver, si les entrées de ruche ne sont pas réduites, les petits mammifères, « musaraignes », « souris », « mulots » installent leurs nids à l’intérieur. A la sortie de l’hiver, on trouve certaines ruches, où les abeilles cohabitent avec ces rongeurs, sans trop de problème, hormis l’odeur d’urine dégagée par le nid, qui rend le miel impropre à la consommation. Il faut déménager la colonie pour nettoyer et désinfecter la ruche.


Varroa_Mite.jpg


Plus grave, un acarien, le «varroa destructor». Importé d’Asie, par mégarde, dans les années 50, a progressivement envahi toute l’Europe. Il est arrivé en France en 1952. Le commerce et l’échange d’abeilles aidant, il est actuellement présent dans le monde entier sauf en Australie et en Nouvelle Zélande. On lui attribue une responsabilité importante dans la disparition des abeilles.
 


Dans l’ensemble, si une colonie est en bonne santé et dans un environnement sain, elle cohabite facilement avec tous ces prédateurs. 



vespa-velutina_2.jpg
Actuellement un autre insecte semble envahir la France. Il est arrivé d’Asie vers Bordeaux en 2002. Il se répand comme une tache d’huile. C’est le «frelon vespa velutina». Carnivore, il consomme l’abdomen des abeilles, mais ses colonies sont beaucoup plus importantes que celles du frelon commun (vespa crabo). 5 frelons mettent la colonie en danger, 30 la détruisent en 48 h. Contrairement aux abeilles asiatiques, les abeilles européennes ne savent pas se défendre.
 


Mais le pire des prédateurs, reste l’homme. Il est la cause principale de la disparition massive des abeilles, mais aussi des autres insectes pollinisateurs : papillons, bourdons, abeilles solitaires, etc…

L’utilisation massive des produits phytosanitaires, pesticides, insecticides, est très néfaste pour les insectes.

Il faut savoir que la consommation par l’homme, en particulier par les enfants, d’une alimentation contenant les résidus de ces traitements toxiques à des quantités infinitésimales, n’a jamais été évaluée sérieusement.

 

Pour l’A.D.A.I.F., Claude Cohen



Date de création : 07/06/2009 @ 17:37 Dernière modification : 07/06/2009 @ 19:26 Imprimer l'article   Hyperlien
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